à Lara
Dans les rues de Nantes, au grand beau temps.
Tu plonges ce jour là dans l’Erdre.
Le courant t’emporte, m’attendent de tristes jours, sur le pont.
Alors le monde s’étiole, sans laisse, au diable
Je passe de bras en bras, ma vie s’étire.
Une fois, ça ne passe qu’une fois par éternité.
Dans les rues de Nantes, au givre glissant,
Mes pas se rappellent pour toi, des chansons de pluie.
Nous sommes assis, j’écoute ta lecture,
Les chevaux de Carver dans la cuisine.
A côté la ville, sereine de nos absences.
Une fois, ça ne passe qu’une fois par éternité.
Dans les rues de Nantes, à la dérive
Je ne vois plus que le fleuve à traverser,
Pour rejoindre les fantômes de l’autre rive.
Un jour je traverserai La Loire, à la nage à Nantes.
Comme une branche à la dérive sur l’eau.
Une fois, ça ne passe qu’une fois par éternité.
P.Vandel-Joubert 2011